Votre enfant souhaite commencer le piano. C’est une bonne chose !
Si vous avez fait de la musique, je ne serais pas étonné que vous soyez désireux que votre enfant découvre aussi la musique à travers le piano.
Si vous n’avez jamais appris un instrument, dites-vous que l’apprentissage de la musique est une chance. On apprend en effet un nouveau langage.
De plus, la musique et le piano sont un plus pour la scolarité (stimulation, mémorisation, meilleure compréhension). Le cursus de l’enseignement du piano fixe un cadre.
Les compétences qu’un enfant développe en apprenant à jouer du piano à un jeune âge l’accompagneront souvent toute sa vie.
À 6 ans, les enfants apprennent à lire et écrire. À cet âge là, ce sont de vrais éponges, et s’ils sont réceptifs, ils peuvent apprendre beaucoup de choses et développer leur sensibilité, oreille musicale et coordination des mains. Donc, étant donné que le rapport à l’écrit est déjà apprivoisé, l’apprentissage de la lecture de notes va se faire beaucoup plus naturellement en parallèle.
Et si jouer du piano avait un impact positif sur le cerveau ? Plus encore, si la pratique de ce bel instrument de musique aidait votre petite fille ou votre jeune garçon à s’épanouir ? De nombreuses études menées ces dernières décennies démontrent les bienfaits de l’apprentissage du piano chez l’enfant. D’après les recherches des scientifiques, cette discipline instrumentale promet un développement complet de l’être : aussi bien physique qu’intellectuel et même émotionnel. Voilà de quoi écrire une belle partition de vie ! Sous la forme d’une leçon de piano, déchiffrons ensemble tous les avantages du jeu musical pendant l’enfance.
LE JEU PIANISTIQUE DÉVELOPPE LA COORDINATION ET LA MOTRICITÉ FINE DE L’ENFANT
Lors de son premier cours de piano, l’enfant se retrouve face à un instrument imposant. Un clavier aux touches noires et blanches mystérieuses s’offre à lui. Confortablement assis sur un tabouret ou debout, l’apprivoisement commence. La recherche d’une posture idéale et la découverte d’un processus musculaire s’imposent comme point de départ d’une pratique musicale épanouissante.
LA COORDINATION AU CENTRE DE L’APPRENTISSAGE DU PIANO
Instrument polyphonique, le piano a le pouvoir de faire résonner plusieurs sons en même temps. Il impose ainsi une complexité musicale à l’origine du développement de la coordination des pianistes. Ce n’est pas une, mais deux mains que l’apprenti musicien devra activer simultanément. Plus encore, les pieds sont également sollicités ! Les deux pédales exercent une fonction importante dans le jeu musical.
Découvrez l’infographie partagée par Valérie Marie, pianiste et compositrice. Un document qui illustre parfaitement la relation entre la pratique pianistique et l’activité cérébrale.
Notes, rythmes, nuances : le corps tout entier participe à la production sonore. Pour cela, l’élève fait appel aux deux hémisphères de son cerveau : le droit et le gauche, chacun d’eux influant sur le côté opposé. Les scientifiques ont mis en exergue la proéminence du corps calleux chez les musiciens, cet organe du cerveau qui relie les deux hémisphères. D’où une motricité globale accrue !
Une coordination développée garantit un bon contrôle corporel. Une compétence importante pour bien grandir et :
- favoriser les réflexes adaptés à chaque situation ;
- prévenir les accidents ;
- améliorer l’aisance physique.
D’une motricité globale, le piano mène l’enfant à la conquête d’une motricité plus fine.
LA MOTRICITÉ FINE TRAVAILLÉE SUR L’INSTRUMENT À CLAVIER
La pratique du piano invite les enfants à exercer un contrôle absolu sur certains petits muscles. Sans cette maîtrise, la qualité sonore serait moindre. De l’épaule en passant par le bras, le poignet, la main et enfin les doigts : chaque membre, du plus grand au plus petit, participe au jeu musical. En fin de parcours, les mains et plus spécifiquement les doigts sont l’unique contact avec l’instrument. C’est à eux qu’incombe le résultat sonore.
Un travail particulier est donc consacré à la bonne tenue et au contrôle des doigts. Ce travail s’accomplit en pleine conscience, dans un souci de détente absolue et de recherche de la qualité sonore. Fastidieux ? Jamais pour un enfant, au contraire ! Vous l’aurez remarqué, ce dernier aime reproduire inlassablement les mêmes actions (notamment lorsqu’il joue). Par ces répétitions, il affine sa gestuelle, sa maîtrise musculaire et articulaire. Cet apprentissage s’effectue de façon ludique : les sons émanant du piano deviennent de véritables moteurs qui poussent les apprentis musiciens à s’entraîner encore et encore, en toute quiétude.
La coordination développée par la pratique pianistique a toute sa place au cœur de l’éducation de l’enfant. Plus qu’une simple faculté motrice, elle engendre des facultés mentales telles que la concentration et la mémorisation.
LA PRATIQUE INSTRUMENTALE DÈS LE PLUS JEUNE ÂGE FAVORISE L’ACCROISSEMENT DES CAPACITÉS COGNITIVES INTELLECTUELLES ET ÉMOTIONNELLES
Après avoir trouvé la bonne posture, le pianiste débutant est invité à déchiffrer un nouveau langage. Il part alors à la découverte d’énigmatiques codes écrits (la partition) et de consonances ou de dissonances sonores orchestrées par les différents types de musique. La discipline pianistique instaure naturellement un processus d’apprentissage performant qui influe directement sur les connexions neuronales et sur la plasticité du cerveau. Les études (évoquées dans la revue La musique comme outil de stimulation cognitive) l’affirment : les enfants musiciens auraient davantage de facilité à lire et à apprendre une nouvelle langue.
LA CONCENTRATION CHEZ L’APPRENTI PIANISTE
En affinant son geste instrumental, le petit pianiste apprend à se concentrer. Son attention est induite entre autres par la lecture de la partition, la production d’une gestuelle adaptée et le rendu sonore. Une concentration intense que l’enfant ne cesse de travailler à chaque séance musicale.
Il est toujours impressionnant de constater la faculté de concentration d’un jeune apprenti musicien. Une attention comparable à celle induite par la réalisation d’un puzzle. Complètement engagé dans sa création musicale, l’enfant réussit à faire abstraction de son environnement. Il se met tout entier au service de l’art sonore. Cette concentration est énergivore et vertueuse. À force d’entrainement, l’enfant renforce ses capacités d’apprentissage et développe sa confiance en lui.
LES DIFFÉRENTES MÉMOIRES SOLLICITÉES LORS DE LA PRATIQUE DU PIANO
La concentration engendre la mémorisation. C’est un fait : plus grande est l’attention, meilleure sera la faculté à retenir les informations apprises. Le saviez-vous ? Les pianistes jouent la plupart du temps par cœur. Ils sollicitent régulièrement non pas une, mais plusieurs mémoires :
- auditive, par les sons produits ;
- visuelle, par la lecture de la partition ;
- kinesthésique, par le ressenti de chaque geste nécessaire à la production musicale.
En pratiquant le piano, chaque enfant a donc la possibilité de renforcer sa mémoire dominante (propre à chacun), mais également de développer ses autres mémoires. Ce processus cognitif lié à la pratique instrumentale pourra être réinvesti par l’enfant lors de chacun de ses apprentissages.
LA GESTION DES ÉMOTIONS INHÉRENTES AU JEU MUSICAL
Bien installé, concentré, l’enfant est désormais prêt à s’exprimer à travers ce majestueux instrument à cordes qu’est le piano. Lors de la retranscription d’une œuvre écrite ou par le biais de l’improvisation, l’apprenti musicien apprend à lâcher prise et à livrer ses états d’âme.
L’enfant pianiste est confronté à ses propres émotions. Ces dernières peuvent être générées par une douce ligne mélodique, un rythme effréné ou encore différents accords accentués. Pour retranscrire ses émotions à travers l’instrument, l’élève doit s’y confronter lui-même. Ainsi, une musique joyeuse fait appel à un jeu pianistique souple, léger, plutôt vif. Au contraire, une mélodie empreinte de colère demande de la force et du caractère. Le tout avec maîtrise bien sûr !
Peu importe l’envie musicale de l’enfant, pourvu qu’il s’amuse, s’exprime, se libère et communique en jouant de ce bel instrument polyphonique. Le seul risque encouru : un épanouissement personnel profitable dans tous les domaines de sa vie future.
CE QU’IL FAUT RETENIR SUR LES BIENFAITS DE L’APPRENTISSAGE DU PIANO CHEZ L’ENFANT
La séance de piano regroupe à petite échelle ce que le parcours musical de l’enfant offre à long terme. Parmi les bienfaits de l’apprentissage du piano chez l’enfant, retenez le développement de facultés motrices, intellectuelles et émotionnelles efficaces. Cet enrichissement influe sur le bien-être, la confiance et l’empathie des jeunes personnes. Discipline artistique à part entière, la pratique pianistique pendant l’enfance est salutaire pour le bon développement de l’être. Bonne nouvelle : apprendre la musique à l’âge adulte est également riche de bénéfices. C’est l’occasion de commencer la musique en famille : à vous de jouer !
Elodie Vilin, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Agathe, tutrice de formation chez FRW.
Sources :
https://e-writers.fr/bienfaits-apprentissage-piano-enfant/
www.cairn.info : La musique comme outil de stimulation cognitive
www.trustmyscience.com : L’apprentissage de la musique recâble le cerveau et le rendrait plus performant
www.faitesdelamusique.ca : Les bénéfices reliés à l’apprentissage de la musique
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